Grève en Finlande : Finnair annule plus de 100 vols ce lundi 5 mai 2025

La Finlande est de nouveau confrontée à une grève du secteur aérien qui perturbe fortement les opérations de sa compagnie nationale. Après une première vague d’annulations le vendredi 2 mai, Finnair est contrainte de suspendre plus de 100 vols supplémentaires ce lundi 5 mai 2025. Cette action s’inscrit dans le cadre d’un mouvement social initié par le syndicat finlandais de l’aviation, l’IAU, qui réclame de meilleures conditions de travail pour ses membres. Vous pouvez déposer une réclamation Finnair si votre vol a été annulé ou retardé en raison de la grève.

Une nouvelle journée noire dans les aéroports finlandais

Ce lundi 5 mai, ce sont plus de 100 vols qui seront annulés par Finnair, affectant près de 7 500 passagers, selon les estimations de la compagnie. L’essentiel de ces perturbations concerne l’aéroport international d’Helsinki-Vantaa, principal hub de Finnair et point névralgique du trafic aérien finlandais. Les annulations concernent aussi bien les vols intérieurs que les liaisons européennes et quelques liaisons long-courriers.

Cette nouvelle vague d’annulations intervient après les 140 vols supprimés le vendredi 2 mai, déjà causés par une mobilisation similaire. Il ne s’agit donc pas d’un incident isolé, mais bien d’un mouvement social prolongé visant à faire pression sur la direction de Finnair et les autorités de régulation du secteur.

Les raisons du mouvement social : des revendications salariales et sociales

À l’origine de cette grève, on retrouve le syndicat IAU (Finnish Aviation Union), qui regroupe une large part du personnel au sol, des techniciens de maintenance et du personnel de restauration. Le syndicat réclame des améliorations des conditions de travail, notamment :

• Des augmentations de salaire,
• Une meilleure répartition des horaires,
• Des garanties sur les emplois face aux externalisations,
• Une amélioration de la sécurité et de la charge de travail.

L’IAU dénonce une détérioration progressive des conditions de travail depuis plusieurs années, accentuée par la reprise du trafic aérien post-COVID et la pression sur les coûts. La grève actuelle n’est donc pas une surprise pour les observateurs du secteur, mais elle prend une ampleur inédite en raison de la coordination des actions sur plusieurs dates.

Une grève organisée en plusieurs étapes

La spécificité de cette grève réside dans sa forme : elle n’est pas générale sur toute la journée, mais organisée en plusieurs séquences de quatre heures dans différents services clés. Cette stratégie a été pensée pour maximiser les perturbations tout en respectant les règles légales sur le droit de grève.

Les domaines touchés par les interruptions sont nombreux :

• Maintenance des avions : les opérations de contrôle, de préparation et de réparation sont ralenties, voire arrêtées temporairement.
• Services au sol : l’enregistrement des bagages, l’embarquement et le débarquement sont perturbés.
• Services de restauration : les repas à bord risquent de ne pas être disponibles ou réduits à des collations.

En conséquence, l’ensemble du fonctionnement de Finnair est impacté, même si tous les employés ne participent pas à la grève. La compagnie doit adapter ses opérations au jour le jour, avec des annulations parfois décidées à la dernière minute.

Un impact majeur sur le trafic national et international

Cette grève ne concerne pas uniquement les vols domestiques. De nombreux vols vers l’Europe et l’Asie sont également annulés ou retardés. Pour une compagnie comme Finnair, dont le modèle économique repose en partie sur les connexions rapides entre l’Europe et l’Asie via Helsinki, cette situation est particulièrement préjudiciable.

Certains vols long-courriers ont dû être maintenus pour respecter les engagements internationaux, mais souvent au prix de retards importants ou d’un service réduit à bord. Pour les voyageurs en transit par Helsinki, cette grève représente un risque majeur de correspondance manquée, surtout en l’absence d’information en temps réel.

De nouvelles perturbations attendues le 16 mai

Loin de s’arrêter là, le mouvement est appelé à se poursuivre. L’IAU a d’ores et déjà annoncé une nouvelle journée d’action prévue pour le vendredi 16 mai. Finnair anticipe dès maintenant des perturbations similaires à celles du 5 mai, avec un volume important de vols annulés ou retardés.

Cette répétition des grèves pourrait durcir le rapport de force entre le syndicat et la direction de Finnair, mais aussi augmenter la pression sur le gouvernement finlandais pour qu’il joue un rôle de médiateur. Si aucun accord n’est trouvé dans les prochains jours, d’autres journées de mobilisation pourraient être annoncées, menaçant sérieusement la saison estivale des voyages.

Une situation suivie de près par les autorités

Le gouvernement finlandais et l’aviation civile suivent de près l’évolution du conflit. La direction de Finnair n’a pas encore communiqué d’échéance claire pour un retour à la normale, préférant évaluer la situation au jour le jour. En coulisses, des négociations seraient en cours pour éviter une escalade du conflit social.

Dans l’attente d’un éventuel compromis, les passagers sont invités à vérifier l’état de leur vol avant de se rendre à l’aéroport, à consulter régulièrement leur boîte mail et les notifications de l’application Finnair, et à privilégier des solutions de transport alternatives lorsque cela est possible.